Madagascar fait partie des 15 pays les plus touchés par la crise alimentaire et nutritionnelle. Une intervention d’urgence est requise pour protéger les enfants les plus vulnérables dans ces pays durement touchés par la malnutrition, d'après le communiqué conjoint émis par cinq agences des Nations Unies, ce jeudi di 12 janvier 2023.
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La cantine scolaire est une action qui permet deréduire le taux de malnutrition chez les enfants.
Madagascar, concerné
Plus de 30 millions d’enfants vivant dans les 15 pays les plus touchés par l'insécurité alimentaire souffrent actuellement de malnutrition aiguë, appelée aussi : émaciation. 8 millions d’entre eux sont atteints d’émaciation grave, la forme la plus mortelle de la malnutrition. Ainsi, la vie de ces enfants est réellement en danger. S'ils survivent, la dénutrition risque d'impacter gravement leur santé et leur développement. À long terme, les conséquences de la malnutrition seront ressenties au niveau du développement de ces pays concernés.
La malnutrition qui touche ces 15 pays a été engendrée par les conflits, les chocs climatiques, les conséquences du Covid-19 ou encore, la hausse du coût de la vie. Les pays concernés sont Madagascar, l’Afghanistan, le Burkina Faso, l’Éthiopie, Haïti, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigeria, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad et le Yémen. Les Nations Unies ont aussi fait remarquer que les services vitaux, tels que les soins de santé et l’aide nutritionnelle sont de moins en moins accessibles. "Les crises qui s’enchaînent se traduisent par des millions d’enfants souffrant d’émaciation et entravent l’accès de ces enfants aux services essentiels. L’émaciation est douloureuse pour l’enfant, et dans les cas les plus graves, elle peut entraîner la mort ou avoir des conséquences à vie sur la croissance et le développement de l’enfant. Nous pouvons et devons mettre un terme à cette crise nutritionnelle au moyen de solutions éprouvées permettant de prévenir, de détecter et de traiter rapidement l’émaciation chez l’enfant", a expliqué Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF.
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Prise en charge d'un enfant atteint de malnutrition au CSB II Fiaferana Antananarivo.
Actions d'urgence
Afin de prévenir, de détecter et de traiter la malnutrition aiguë des enfants, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandent, dans un communiqué de presse conjoint, des progrès plus rapides dans la mise en œuvre du Plan d’action mondial sur l’émaciation chez les enfants. Ceci suggère une approche multisectorielle tout en répertoriant les interventions à mener en priorité dans le domaine de la nutrition maternelle et infantile au moyen des systèmes alimentaires et des systèmes de santé, d’approvisionnement en eau et d’assainissement et de protection sociale.
« Au HCR (Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés), nous travaillons avec acharnement pour améliorer nos analyses et mieux cibler nos mesures afin de nous assurer de venir en aide aux enfants les plus à risque, notamment parmi les populations réfugiées et déplacées à l’intérieur de leur pays », a déclaré M. Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Les agences des Nations Unies craignent que sans actions concrètes et rapides, cette crise alimentaire risque de tourner à la tragédie pour les enfants les plus vulnérables dans le monde.
« La situation risque de se détériorer encore davantage en 2023. Nous devons faire en sorte qu’une alimentation saine soit disponible, abordable et accessible pour les jeunes enfants, les filles, et les femmes enceintes ou allaitantes » , a conclu Qu Dongyu, Directeur général de la FAO.
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