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Mortalité maternelle en Afrique Plus de 400 décès pour 100.000 naissances vivantes

Photo du rédacteur: Ravaka RakotomalalaRavaka Rakotomalala

De nombreux pays africains font encore face à un taux élevé de mortalité maternelle et néonatale.



Crédit photo Rindra R.


Le taux de mortalité maternelle à Madagascar est resté quasi stationnaire depuis de nombreuses années, rappelle l’INSTAT dans son rapport thématique concernant le thème 8 du Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH 3), s’intitulant « Niveaux, Tendances et Caractéristiques de la mortalité à Madagascar ». En effet, entre la période de 2006 à 2013, l’on note 478 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes (ENSOMD 2011-2012). Entre 2011 et 2018, l’on enregistre 426 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes (MICS 2018). Le cas de la Mauritanie n’est pas éloigné de celui de Madagascar, car on y compte 424 décès pour 100.000 naissances vivantes (EDS 2020), si les Objectifs du Développement Durable comptent réduire ce taux à 140 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2030.


Crédit photo: Les Nations Unies à Madagascar

Trois retards


Les raisons de ce fléau sont quasiment le même pour les pays d’Afrique subsaharienne. Lors d’un webinaire, le Dr Mohamed ElkoryBoutou, chargé de la santé reproductive à l’UNFPA Mauritanie, a identifié trois principales causes appelées « Les trois retards » :

- Retard pris pour décider de consulter les services de santé : (mal information, pesanteurs culturelles, pauvreté …..)

- Retard pris pour arriver à l’établissement de santé (état des routes, éloignement, moyens de transports…)

- Retard pris pour recevoir un traitement adéquat à l’établissement de santé (mauvaise qualité de soins, équipements, personnels….)



L’ état des routes à Madagascar demeure toujours un problème majeur pour arriver à un établissement de santé tel est le cas du District de Vondrozo - Région Atsimo Atsinanana


Mesures prises par la Mauritanie


Dr Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud, Directeur général de la santé publique de la Mauritanie a exposé, lors de ce webinaire, les mesures que le gouvernement a prises pour faire face à la situation, dans le but de réduire considérablement le taux actuel de mortalité maternelle et néonatale en Mauritanie.


- La réduction des barrières financières et socioculturelles

- L’intégration de l’offre de services de santé maternelle et néonatale

- L’implication de la communauté dans la gestion du système de santé

- Le développement de la distribution à base communautaire des contraceptifs

- La disponibilité des produits de la santé de la reproduction

- Le développement du plaidoyer pour un engagement politique et financier.


Dr Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud, Directeur général de la santé publique de la Mauritanie (crédit photo: Saraha media)


Fistule obstétricale


Outre ces décès, l’on peut aussi noter d’autres conséquences physiques chez la femme, dont les fistules obstétricales avec ce que cela peut entraîner, comme la perte du bébé, le bannissement de la mère de la société, le divorce, le handicap, etc. À Madagascar, le Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA) estime que 50.000 femmes vivent avec la fistule obstétricale. Dans la grande Île, 5 grossesses sur 1 000 se terminent par cette maladie. C’est pourquoi, il est urgent de mener des actions concertées avec tous les acteurs exerçant dans le secteur de la santé maternelle et infantile, suggère le Dr Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud. Il entend par là, l’accroissement du budget alloué à la santé, une meilleure répartition du personnel de santé, en particulier les sages-femmes, ainsi que l’implication des populations dans la gestion de leur santé, mais aussi la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) .


Réparation de fistule obstétricale au CHRD de Manakara

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