L'État malgache a déjà mis en place toutes les mesures nécessaires concernant la lutte contre la variole du singe, a déclaré le professeur Fidiniaina RANDRIATSARAFARA, directeur général de la médecine préventive (DGMP) auprès du ministère de la Santé Publique, dans une vidéo publiée par ce ministère.
Urgence de santé publique
L'inquiétude commence à gagner les Malagasy concernant la variole du singe. En effet, un quotidien a déjà actionné la sonnette d'alarme, car trois cas suspects ont déjà été observés à l'île Maurice. De quoi faire réfléchir, car la maladie est presque à la porte de la Grande-Île. En outre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), par son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié cette épidémie d'urgence de santé publique de portée internationale. C' était le 23 juillet 2022.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l' Organisation mondiale de la santé (OMS)
Aucun cas détecté à Madagascar
Près de 20.000 cas de variole de singe ont été détectés dans le monde. 74 pays sont concernés par la pandémie. Le risque de transmission est plus conséquent en Europe comparée au reste du monde. À Madagascar, aucun cas n'a encore été détecté, affirme le professeur Fidiniaina RANDRIATSARAFARA. « L'État est déjà prêt, en ce qui concerne les mesures de dépistage, que ce soit au niveau des aéroports, dans les centres de santé de base ou dans les hôpitaux. Les responsables sont déjà aux faits des symptômes qui pourraient alerter », révèle-t-il.
Pr Fidiniaina RANDRIATSARAFARA, directeur général de la médecine préventive (DGMP) auprès du ministère de la Santé Publique
Homosexuels ou bisexuels
Une étude publiée dans la revue scientifique New England Journal of Medicine, réalisée dans 16 pays où la pandémie est présente, a révélé que 95 % des cas récents ont été transmis lors d'un contact sexuel. 98% des personnes touchées sont des hommes homosexuels ou bisexuels.
Il est également à noter qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle maladie. La variole du singe a été découverte pour la première fois en 1958 chez des singes d'Afrique. Le premier cas de transmission du singe à l'homme a été observé en 1970. Cependant, la pandémie actuelle serait causée par les transmissions d'homme à homme. "Les gens doivent savoir que la transmission que l'on voit actuellement se produit entre humains", a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l'OMS, lors d'un point de presse régulier à Genève le mardi 9 août. Ainsi, l'OMS déplore les attaques contre des primates, qui ont notamment eu lieu au Brésil.
Organisation mondiale de la santé (OMS)
À savoir également que la variole du singe n'est pas plus dangereuse ni plus contagieuse que la variole, même si les symptômes de la pandémie actuelle semblent être plus impressionnants.
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