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VIH/SIDA – Rapport mondial 2022 : 4000 personnes infectées par jour

Photo du rédacteur: Ravaka RakotomalalaRavaka Rakotomalala

Madagascar fait partie des pays qui ont connu une forte augmentation du nombre de nouvelles infections à VIH depuis 2015, selon le rapport que vient de lancer le Programme commun des Nations Unies sur le VIH (ONUSIDA). Les Philippines, le Congo et le Soudan du Sud font aussi partie du lot. Cependant, en Afrique du Sud, au Nigeria, en Inde et dans la République-Unie de Tanzanie, une nette réduction du nombre d'infections à VIH est observée, même si comme tous les pays du monde, ils font face à la pandémie de COVID-19 et à d'autres crises. Lancé à la veille de la Conférence internationale sur le sida qui se tient à Montréal Canada, ce 29 juillet 2022, ce Rapport Mondial Actualisé sur le Sida 2022 porte un intitulé inquiétant : Danger !




Le portrait global de la situation actuelle dressé dans le Rapport Mondial Actualisé sur le Sida 2022 n’est pas des plus rassurant. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :


  • On estime qu’environ 1,5 million de personnes étaient nouvellement infectées par le VIH en 2021, contre 3,2 millions en 1996.

  • Chaque jour, 4 000 personnes sont infectées par le VIH.

  • 1 personne par minute, en moyenne, est décédée des causes liées au sida, en 2021. Ce qui donne une estimation d’environ 650.000 personnes pour toute l’année.

En bref, les nouvelles infections à VIH se sont intensifiées un peu partout dans le monde, même dans les pays où les cas ont déjà connu de la diminution.



Diminution des ressources allouées au VIH/SIDA


L’état des lieux mondial est inquiétant, mais plus alarmant encore, les ressources allouées à la prévention et à la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA ont diminué. Ce qui met des millions de vies en danger. En effet, selon le Rapport Mondial Actualisé sur le Sida 2022, le financement national de la riposte au VIH, dans les pays à revenu faible et intermédiaire, a baissé ces deux dernières années. Comparées aux ressources de 2010, les ressources internationales disponibles pour le VIH en 2021 sont inférieures de 6 %. La pandémie de Covid-19 en est la principale cause. S’ajoute à cela la guerre en Ukraine.


« Ces données montrent que la riposte mondiale au sida est gravement menacée. Si nous ne progressons pas rapidement, nous perdons du terrain, car la pandémie se développe au milieu du COVID-19, des déplacements massifs et d'autres crises. Souvenons-nous des millions de décès évitables que nous essayons d'arrêter », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA lors du lancement de ce rapport.





Des autotests au VIH moins chers


On peut toutefois noter quelques points positifs dans ce rapport, bien qu’il brosse un tableau plutôt alarmant. On peut citer, notamment, les baisses conséquentes de nouvelles infections à VIH en Afrique de l'Ouest et centrale ainsi que dans les Caraïbes. Toutefois, cela n’exclut pas que la riposte au VIH est menacée dans ces pays, à cause de la diminution des ressources.


L’autre bonne nouvelle est que des autotests du VIH, au prix de 1 dollar le test, seront bientôt à la disposition du secteur public dans les pays les pauvres. Ces autotests, approuvés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont les moins chers sur le marché et est le fruit d’un partenariat entre la Clinton Health Access Initiative (CHAI), MedAccess et Wondfo Biotech Company.


L’utilisation de ces autotests pourrait faire progresser la prévention de l’épidémie du VIH/Sida, car plus facile d’accès, pratique et confidentiel. Ce moyen d'autodiagnostic du VIH permettraient d'atteindre les personnes qui ne se soumettraient peut-être pas au test autrement. « L'annonce de la nouvelle tarification est une étape importante pour rendre le dépistage du VIH à des fins de diagnostic et de suivi de la prévention accessible dans le monde entier », a déclaré la Dre Meg Doherty, directrice des programmes mondiaux de l'OMS sur le VIH, les hépatites et les infections sexuellement transmissibles.





Notons qu’à Madagascar, en 2019, le Comité national de lutte contre le Sida (SE-CNLS) estime à quarante mille le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA, mais seuls, 12 % d’entre eux sont traitées.

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