Soixante deux ans après son retour à l’indépendance, Madagascar donne toujours l’image d’un pays au potentiel humain, agricole ou minier énorme qui n’a pas su exploiter ses richesses. Malheureusement, des crises politiques se succèdent et qui ont conduit la Grande Ile à sa perte. Rappelons qu’ à chaque crise politique se superpose une crise économique. Ces derniers temps, chaque jour devient plus insupportable pour la population. Madagascar, pour l’heure, peine à trouver la voie de sortie à cette crise politique endémique. Leitmotiv. Depuis le mois d’ avril dernier, les déclarations des groupements politiques opposants au pouvoir actuel s’enchaînent en affirmant et réaffirmant le besoin d’une concertation nationale avant la tenue de la prochaine présidentielle. Les partis de l’opposition sous la bannière du Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara (RMDM) invitent les acteurs politiques et les citoyens à les rejoindre pour l’événement « hetsika ho fanavotam-pirenena » au Magro Behoririka le 23 juillet prochain. Les sujets brûlants tels que la gouvernance, les problèmes de la société, la cherté de la vie, la cohésion sociale, l'insécurité, la paix, la paix politique avec tout ce que cela comporte seront à l’ honneur. Pour rappel, l’objectif de la concertation nationale est de bien préparer les élections à venir surtout du code électoral. Un apaisement politique, écologique, social et surtout économique avant l’élection afin d’éviter tout trouble pré ou post-électoral est l‘un des leitmotivs de l’opposition.
Concertation nationale
Concernant le sujet, Gérard Noël Ramamimampionona, vice-président du Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM), a fait remarquer qu'il vaut mieux que les politiciens se réconcilient ou se réconcilient avec ce qu'on appelle la vraie politique. Cela leur permettra de comprendre la vraie valeur de la politique, afin qu'ils puissent proposer des idées qui fonctionnent, organisent et impliquent tout le monde dans le développement du pays. Mais si la concertation nationale est faite pour juger les autres, mieux vaut arrêter. Combien de concertations nationales avons-nous eu, mais d'autres sont devenus des usurpateurs de pouvoir et de juges d’autrui, a-t-il affirmé. Notons que le Président de la république Andry Rajoelina s’est déjà exprimé sur ce sujet et a rétorqué que « la concertation nationale n'est pas une priorité ». Face à ce dialogue de sourds entre l'opposition et l'Etat, force est de constater qu’il sera difficile de trouver un terrain d'entente entre les deux parties.
De la vraie politique
La vraie politique, selon cet analyste politique, exige une attitude et des manières dignes, dans le patriotisme et la justice, afin de mener une vraie politique exempte de harcèlement, d'exclusion et de vengeance. Cela conduit à la détermination de toujours rechercher le bien commun de tous et d'être un élan pour une véritable relance économique ainsi qu’ un développement pour nous réconcilier, nous malgaches, avec les innombrables ressources que la Nature nous a données, a-t-il ajouté. Gérard Noël Ramamimampionona a souligné que tout cela permettrait au peuple malgache de protéger, d'utiliser et de profiter de ses richesses et que le courage, la force mentale et la force physique du peuple malgache en seraient le fondement et dont il dépend.
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