Nous sommes en pleine pandémie de Covid-19. Restriction sanitaire oblige, les déplacements sont restreints au maximum, la plupart des Malgaches sont confinés chez eux afin de limiter le contact. Tout le monde rêve de grand air, du bleu de la mer, de la verdure des campagnes... Au lieu de laisser la frustration les gagner, Haja Ramanantsoa et sa famille ont décidé de réaliser leur rêve d'évasion : ils ont créé des petits univers dans des pots en argile ! Des petits villages imaginaires qui font oublier momentanément que quelque part, la pandémie fait des ravages.
Rêve d'évasion
Jardin Tableau Miniature ou Jardin TAMI a été créé en 2020. Dès leurs premières publications sur Facebook, les créations de la petite entreprise familiale ne sont pas passées inaperçues. Il faut dire qu'en pleine pandémie, on aspire à la beauté, au calme et à la sérénité. Les petites maisons au milieu du jardin verdoyant, parfois décoré de fontaine, de petites figurines ou autres objets du quotidien en miniature, transportent les plus songeurs d'entre nous dans un monde parallèle.
Persévérance
Haja Ramanantsoa et sa famille privilégient le recyclage. "C'est notre part de responsabilité dans la protection de l'environnement", explique le propriétaire-gérant de Jardin TAMI. Tous les objets employés dans leurs créations sont fabriqués de la main de l'un ou de l'autre membre de la famille, ou viennent des jouets ou d'autres objets qu'ils n'utilisent plus. Il faut compter au moins 5 jours pour mettre en scène un jardin tableau miniature, affirme Haja Ramanantsoa. Il en faut, de la persévérance !
Haja Ramanantsoa, fier de montrer ses créations
Peu d'acheteurs
Bien que les réalisations de Jardin TAMI suscitent les intérêts, la petite entreprise a encore du mal à se constituer une clientèle. " On peut acheter un jardin tableau miniature chez nous, à partir de 30.000 ariary seulement, cependant, nous trouvons encore peu d'acheteurs", déplore Haja Ramanantsoa lors de la quatrième édition de la Foire Internationale de l'Agriculture (FIA), qui a eu lieu du 22 au 25 septembre 2022 à Tanjombato. "C'est, sans doute, parce que les objets de décoration ne font pas encore partie de la priorité des Malgaches", dit-il avec philosophie. Toutefois, le gérant de Jardin TAMI espère que ses compatriotes changent enfin de mentalité à propos du " vita gasy" (de fabrication malgache). "Certes, les créations des artisans ne sont pas forcément parfaites, mais comment pouvons-nous nous améliorer si personne n'apporte de soutien aux arts malgaches ? ", se demande-t-il.
Quoi qu'il en soit, Jardin TAMI promet d'offrir encore plus d'émerveillement en cette période trouble. Leur existence rappelle, d'ailleurs, que quelque chose de beau peut naître au beau milieu du chaos.
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