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Manifestation du TIM interdite Le Magro Antsiranana quadrillé par les forces de l'ordre

Le meeting projeté par le parti politique Tiako i Madagasikara (TIM) n'a pas eu lieu. Les autorités n'ont pas donné l'autorisation pour la tenue de la rencontre prévue au Magro Antsiranana, ce mercredi 10 août 2022.

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Crédit photo: Rna

Aucune raison légale d'interdiction

Dans la matinée, les forces de l'ordre ont quadrillé le site de rassemblement. Un face-à-face entre les forces de l'ordre et les partisans du parti a eu lieu aux alentours de Magro. Selon l'avocat du parti, le lieu prévu pour la réunion est privé. "Aucune raison légale ne pourrait justifier l'interdiction d'accès des lieux" clame-t-il lors d'une conférence de presse. Notons que la réunion prévue à 14 h, ce jour, se devait de faire avec le numéro un du Tiako i Madagasikara, l'ancien chef d'État Marc Ravalomanana.


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Crédit photo: Rna

Énième "non" pour le meeting des TIM


Le régime actuel répond par un non catégorique toutes les formes de manifestation organisée par le parti Tiako i Madagasikara. Pour rappel, le dernier meeting de l'opposition sous la houlette de la plateforme Rodoben'ny Mpanohitra ho an'ny Demokrasia eto Madagasikara (RMDM), le 23 juillet dernier, s'est terminé par l'interpellation des deux leaders du TIM, Ny Rina Andriamasinoro, secrétaire général, et Jean-Claude Rakotonirina, coordonnateur national. Ils ont fini par être relâchés. Peu de temps après, l'ancien président de la République Marc Ravalomanana n'a pas mâché ses mots pour condamner le régime qui s'adonne, selon lui, à du terrorisme d'État. "Le peuple Malagasy ne mérite pas ces gestes mal placés qui s'apparentent à du terrorisme envers ceux qui ne partagent pas les idéaux de l'État. Les forces de l'ordre sont devenues des moyens de pression pour assouvir les désirs du pouvoir actuel " s'insurgeait-il, dans sa déclaration. Le bras de fer entre les partis TIM et Tanora Gasy Vonona (TGV) se corse de plus en plus depuis ces treize (13) dernières années.


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Crédit photo: Rna Liberté d'expression à débrider



À titre de rappel, la liberté d'expression est un droit humain fondamental, énoncé à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Madagascar l'a ratifié depuis 1963. Rappelons aussi que la liberté d'expression est le fondement de toute démocratie. La Constitution de la Quatrième République, elle-même, dans son article 10, dispose que "les libertés d'opinion et d'expression, de communication, de presse, d'association, de réunion, de circulation, de conscience et de religion sont garanties à tous et ne peuvent être limitées que par le respect dans les libertés et droits d'autrui, et par l'impératif de sauvegarde de l'ordre public, de la dignité nationale et de la sécurité de l'État". La liberté d'expression et de réunion est, donc, fait pour qui, à Madagascar ? Rappelons que le 30 juillet 2022, les partisans du parti Orange, notamment ceux dans le 5e arrondissement de la Capitale dirigés par le député élu dans ce district Naivo Raholdinina, s'étaient réunis dans le Kianja Maintso à Analamahitsy tandis que le Magro Behoririka, ce jour, a été quadrillé par les forces de l'ordre. Ce meeting s'est tenu une semaine après la manifestation avortée du RMDM.



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Rassemblement avorté de la RMDM au Magro Behoririka du 23 juillet 2022

Les partisans du pouvoir ne cessent d'affirmer que la liberté d'expression n'a jamais été aussi respectée que lors ce mandat du président Andry Rajoelina. Pas plus tard qu'hier, le Premier Ministre Ntsay Christian a déclaré face à la délégation de l'Union européenne que Madagascar est un pays démocratique et que la liberté d'expression est bel et bien effective dans notre pays. Force est pourtant de constater, vu la situation tendue à Antsiranana ce jour, que fixer la limite de la liberté d'expression n'est pas chose aisée dans la Grande Île.


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