La course à la Magistrature suprême est complètement lancée. Certaines personnalités politiques telles que Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, Hajo Andrianainarivelo, Siteny Randrianasoloniaiko, Roland Ratsiraka ou encore Andry Raobelina affichent déjà leurs ambitions et leur détermination. L’actuel président de la République Andry Rajoelina, lui-même, laisse déjà entendre qu'il briguera un second mandat. Le mois de juin dernier, le parti Humaniste et écologiste a déclaré sa participation aux présidentielles, même si celles-ci pourraient être qualifiées de "sales". Le parti politique Otrikafo, par le biais de son secrétaire général Elia Rabevahiny, vient aussi d’affirmer qu’il sera bel et bien présent à cette élection.
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Conquête du pouvoir par les urnes
24 années d’existence, au mois de novembre prochain, le parti politique OTRIKAFO se décide enfin de participer aux élections présidentielles, législatives et municipales, comme l'a affirmé son secrétaire général, Elia Rabevahiny. « Nous avons toujours eu comme idéologie le partage. Mais il est temps de conquérir les urnes si nous voulons que nos idées soient concrétisées et si nous voulons aller jusqu’au bout de nos revendications » lance-t-il. L’identité de leur candidat n’a pas encore été dévoilée, mais le congrès national du parti définira toutes les stratégies et préparatifs pour les élections à venir. Par ailleurs, la conquête du pouvoir par les urnes est le principal objectif et raison d'être d'un parti politique légalement constitué et digne de ce nom, ajoute-t-il. L’avantage de ce parti est qu’il est constant dans ses revendications nationalistes, parfaitement légitimes.
Patriotisme et souveraineté nationale
Même après la mort du regretté Andrianjaka Rajaonah, le parti Otrikafo reste attaché au patriotisme et il le fait savoir. « Depuis 62 ans après son indépendance, Madagascar n’a vécu que par des cadres de coopération bilatérale menant à des accords multilatéraux. Les dirigeants qui se sont succédé ont tous été optimistes pour le décollage économique de la Grande île. Mais les différentes conventions signées constituent-elles réellement une fenêtre de redressement de développement pour Madagascar ? Ces dites conventions ont-elles permis au pays d’être qualifié parmi les pays africains devenus puissants sur le plan économique ? » se demande Elia Rabevahiny. Il martèle que seul le détachement de Madagascar d'avec ses bailleurs de fonds est la clé pour le développement du pays et qui le rendrait indépendant. « Tôt ou tard, Madagascar devra prendre sa décision face à la Guerre Ukraine-Russie, surtout avec les pays avec qui il voudrait coopérer. Les pays riches ne se battent que pour leurs propres intérêts. Nous avons, donc, urgemment besoin de personne qui ne se laisserait plus utiliser comme une marionnette par les étrangers», soutient le secrétaire générale d'Otrikafo.
Code électoral unique
Le parti Otrikafo estime que la Commission Électorale Indépendante (CENI), la Haute Cours Constitutionnelle (HCC) et le code électoral actuel posent problème pour la tenue des élections présidentielles de 2023. Le Secrétaire général d’Otrikafo pose la question : «Nous avons plusieurs codes uniques pour chaque secteur tel que le code minier, le code de la communication… Pourquoi ne pourrions-nous pas mettre en place un code électoral validé de tous ? ». Certains partis faisant partie de l’opposition se sont déjà exprimés sur ce sujet et revendiquent une concertation nationale. Elia Rabevahiny estime, par ailleurs, qu’il ne faudrait pas attendre quatre ou cinq mois avant les élections pour réviser le code électoral afin d’éviter toute forme de crise post-électorale. En-tout-cas, les politiques se préparent déjà pour la prochaine élection présidentielle. Wait and see.
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